La minute culturelle

Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

inclassable

Fil des billets

lundi, novembre 30 2009

Message Verlaine

Les Tourquennois reconnaîtront là le nom du musée de la seconde guerre mondiale, qui est installé au bout du grand boulevard, quasiment au niveau du pont hydraulique.
Un musée sur la seconde guerre mondiale, un de plus allez-vous me rétorquer, jusque là pas de scoop.

Là où ça devient intéressant, c'est que celui-ci a une histoire assez particulière que son nom trahit pour les plus perspicaces d'entre vous. C'est en effet dans ce bunker qu'a été décodé début juin 1944 par l'Etat-Major allemand le message diffusé sur les ondes de la BBC :
Les sanglots longs des violons de l'automne
Blessent mon cœur d'une langueur monotone

Le musée a été installé dans le blockhaus principal qui constituait en réalité le quartier général de l'armée allemande qui s'était installée à Tourcoing en 1940. Après les premiers bombardements de 1942 et les premières tentatives de percées alliées, les Allemands ont protégé leurs troupes et ce sont pas moins de 13 bunkers qui ont poussé comme d'énormes champignons à proximité du pont hydraulique.


Certains bunkers, les plus sensibles, étaient soigneusement camouflés par des murs en briques rouges pour faire couleur locale et passer inaperçu. C'est le cas du blockhaus abritant aujourd'hui le musée, puisque c'était un des 2 centres d'écoutes et par conséquent un centre névralgique de l'armée allemande.
En revanche juste en face de l'autre côté du boulevard on peut voir un second bunker "nature" avec ses murs de béton vieilli, témoin de l'enjeu stratégique qu'occupait jadis le canal de Roubaix (c'est une grande première, les billets couplés :-) ).

Le plan interactif du bunker comme si vous y étiez :
http://www.museedu5juin1944.asso.fr/planmusee.htm

mercredi, novembre 25 2009

Dodo

Voici une minute qui dort depuis pas mal de temps, si je peux me permettre.
Le dodo s'appelle en réalité dronte de Maurice en raison de l'île d'où il était originaire, et a eu une paix royale jusqu'en 1598, date à laquelle l'homme a posé le pied sur l'île.

Probablement issu de l'évolution des pigeons d'Afrique, le célèbre oiseau avait perdu l'usage de ses ailes et se contentait de courir dans la forêt. Tout allait bien pour lui puisque son milieu naturel était relativement peu âgé, il n'avait aucun prédateur et prospérait tranquillement.


Jusqu'à un maudit jour de 1598 où une poignée de hollandais en quête d'épices passent par là et croisent le chemin de ce volatile. Vu que le dodo ne pouvait pas voler, qu'il avait un petit embonpoint naturel, il était assez facile à attraper et constitua donc logiquement un mets facile pour les bataves fraîchement débarqués.

Là où ça commence à déraper, c'est que les hollandais ont débarqué avec leurs animaux domestiques (chiens, chèvres, porcs ...) et surtout avec des surprises bien cachées au fond des cales, en l'occurrence des rats qui ont causé bien du tort aux dodos puisqu'ils dévoraient les œufs.
Petit à petit, la population de dodos a commencé à diminuer, et moins d'un siècle plus tard, il n'en restait plus un seul. Ou comment anéantir en à peine 80 ans une espèce qui prospérait depuis 10 millions d'années et qui n'avait rien demandé à personne ...

Le bonus est un hommage aux passionnés de bière, puisque ce nom est également donné à la bière Bourbon brassée à la Réunion, et qui arbore fièrement un dodo sur son étiquette.


Ironie de l'histoire, les brasseries Bourbon ont été rachetées ... par Heineken.
Mais qu'importe, la dodo lé la :-)

Alors est-ce qu'elle est dans le livre de Michael Jackson celle-là ?

mercredi, septembre 30 2009

L'épingle à nourrice

Il y a des objets qui font tellement partie de notre quotidien, de notre petit univers, qu'on a peine à croire que quelqu'un les a inventés un jour, on se dit que c'était déjà là quand on a commencé à coloniser cette planète ... sans doute parce que c'est tout simplement irremplaçable.
A coup sûr, l'épingle à nourrice (encore appelée épingle de sûreté) fait partie de ces choses-là.

L'épingle à nourrice telle que nous la connaissons actuellement a un ancêtre remontant à l'antiquité, la fibule qui était plus un ornement qui servit aussi à accrocher les toges sur les épaules, une sorte de broche en fin de compte.


Il faut attendre 1849 et l'idée de génie de l'américain Walter Hunt pour voir apparaître l'épingle à nourrice dans sa forme définitive. Il est tout simplement parti d'un fil d'acier d'une vingtaine de centimètres qu'il a enroulé au centre pour avoir l'effet de ressort, a bricolé un blocage à une extrémité et l'épingle était terminée.


Le brevet a été déposé par Hunt, et les droits en ont été cédés pour 400 dollars à un de ses amis envers qui il avait une dette et qu'il souhaitait rembourser au plus vite. Quand on voit à combien d'exemplaires ces petites épingles ont été fabriquées par la suite, on se dit que l'ami en question a fait la bonne opération de la journée ... au bon endroit au bon moment.

Pour mieux cerner le personnage, je vais terminer par une petite histoire sympathique. Cet original de Hunt était un inventeur très prolifique et il était sur le point de déposer le brevet pour la toute première machine à coudre automatique. Il avait toutes les solutions techniques sous le coude, avait bidouillé le prototype et tout, mais au dernier moment refusa de le présenter l'office des brevets.
Tout ceci par pur altruisme, il avait en effet peur que son invention crée du chômage et donc de la pauvreté ... c'est ô combien rare pour être souligné ; il voyait plus loin que le bout de son nez.

Ca ne causera pas autant de soucis à Howe, qui déposa le brevet de la machine à coudre en 1846 (Hunt l'avait trouvé en 33) et qui mourra multi-millionnaire après avoir conclu des alliances douteuses avec Singer ...
Du business avant l'heure quoi (au sens péjoratif bien entendu).

samedi, juillet 4 2009

Adidas Stan Smith

Une minute consacrée à une vaste arnaque ce soir :
Tout le monde est persuadé que le modèle "Stan Smith" de la marque aux 3 bandes a été développé par ledit Stan Smith, tennisman de son état, alors qu'en fait il n'en est rien ... ce modèle est le fruit de la collaboration entre Adidas et Robert Haillet, un tennisman français à qui la marque avait demandé de les aider à créer une basket qui révolutionnerait le concept même de basket.
Le modèle "Robert Haillet" a été développé en 1960 et c'était la première fois qu'une basket de tennis était faite tout en cuir, et qu'elle intégrait un système de protection du tendon d'achille, censé élever le niveau de confort pendant le jeu.
Voilà l'original :


Cependant, Adidas signera un contrat avec Stan Smith en 1970 et les baskets prendront son nom, bien que le concepteur original soit 100% français.

Au-delà du coup commercial, je m'attarderai sur le design de la chaussure, et en particulier sur la simplicité du dessin. Les 3 bandes ne sont même pas brodées comme sur quasiment tous les modèles de la marque, elles sont simplement piquées, la chaussure est pratiquement toute blanche, mis à part le talon qui arbore une pointe de vert.
C'est sans doute cette simplicité qui fera mouche, car la Stan Smith est une des premières baskets à être portée hors des salles de sport, dès sa sortie et tout au long des années 80. Victime de son succès, il y a une réédition en 2007, la Stan Smith II, avec la bobine de Stan qui a été ajoutée sur la languette.

Petit bonus colorisé pour agrémenter cette minute :
Il existe de nombreuses séries spéciales pour ce modèle, plus ou moins gaies, genre la semelle jaune flashy ou moins voyantes en noir intégral. Je n'en retiendrai qu'une que j'aime beaucoup, mais pas forcément facile à porter avec tout :-D


Eh oui, elles existent en version "Adicolor" aux couleurs de plusieurs marionnettes du Muppet Show, dont Kermit. Livrée dans une boîte avec papier personnalisé, un portrait de Kermit sur le côté et le fameux "it's not easy being green" brodé sur l'intérieur, la grande classe.

dimanche, avril 12 2009

Les frères Taloche

Allez, on se lance ... Après moultes tergiversations, et aussi après moultes sollicitations, je me mets moi aussi au blog ... Je vous demanderai un peu d'indulgence au début, je ne maîtrise pas tout, loin s'en faut.

Je vous propose ce soir une succincte présentation des frères Taloche, car j'ai eu récemment l'occasion de m'apercevoir que ces prodiges de la culture belge n'avaient pas la renommée qu'ils méritent :)

Les frères Taloche sont vraiment frères dans la vie (aaaaah) mais ils ne s'appellent pas Taloche (ooooh), leur vrai nom est Counard, Bruno et Vincent de leur prénom.

C'est Bruno, l'aîné, qui le premier s'intéressera au monde du spectacle en devenant membre d'une troupe de cirque amateur, avec des petits numéros de jonglage et de clown. Il crée même son premier spectacle en 1985, avec son petit frère Vincent au son et à la lumière ; ce fut un énorme succès et ils remporteront le grand prix du festival de Rochefort (une sorte de festival "Juste pour rire" wallon). 3 ans plus tard, le petit frère se lance à son tour et monte un spectacle avec un ami d'enfance, cette aventure durera 2 années jusqu'à ce que le complice change d'avis et se consacre à une autre carrière. C'est le signe qu'attendaient les 2 frères, ils abandonnent leurs métiers respectifs en 1992 pour lancer officiellement leur carrière de comiques à plein temps (Bruno était instituteur et Vincent était mécano) et forment le duo "Les frères Taloche".

A partir de là, ça va assez rapidement s'enchaîner pour eux, ils vont collectionner les apparitions dans les émissions populaires de la RTBF (Bon weekend ou Y en aura pour tout le monde notamment) Leur sketch le plus populaire est le fameux "J'ai encore rêvé d'elle" qu'ils maîtrisent à mort (En même temps, les mauvaises langues diront qu'ils n'en ont pas des millions d'autres aussi bons que celui-là :p)


Les Freres Taloche - J'ai encore révé d'elle

Plus de vidéos sur leur site : http://www.taloche.com/medias/home.html

(Allez voir la grimace du mois, elle est pas mal :-))

- page 4 de 5 -