La minute culturelle

Artiste inattendu qui ne parlera sans doute pas à grand monde, mais vous avez tous siffloté un air écrit par ce pape du country outre Atlantique.

Roger Miller est issu d'un milieu agricole modeste et n'aura pas forcément les meilleurs atouts de son côté : papa meurt alors qu'il est encore bébé, mais on est en 1937 et maman ne peut pas l'élever toute seule ; elle l'envoie donc chez son oncle dans l'état voisin.
Le petit Roger est un enfant rêveur et introverti, et l'adolescent qui prendra sa place suit le même chemin ; il vole sa 1ère guitare à 17 ans pour concrétiser ses rêveries et écrire des chansons.

Les premières années seront récompensées par des succès honnêtes, mais il faudra attendre presque 10 ans et 1964 pour qu'il explose avec ses tubes intemporels comme Do-Wacka-Do, King of the Road et j'en passe ...

Il a trouvé son style et livre des prestations mémorables en live, ses impros en scat (presque 50 ans avant une certaine balouze répondant au nom de John Scatman ...) et autres vocalises diverses resteront célèbres et lui taillent une réputation non usurpée de véritable showman.

Petit bonus avec une femme, une fois n'est pas coutume dans ce monde de brutes.

Roger Miller a au moins un titre en commun avec Janis Joplin, et non des moindres puisqu'il s'agit de Me and Bobby McGee'' qui sort sur Pearl et qui sera le seul ( ! ) single atteignant la 1ère place des charts'' dans la carrière éclair de l'artiste.

On poursuit notre revue des meilleurs batteurs avec ce soir le regretté Mitch Mitchell, célèbre surtout pour ses envolées au sein de The Jimi Hendrix Experience, même s'il a commencé sa carrière très jeune avec des petits groupes de quartier.

Il apprend au sein de plusieurs formations avant de rejoindre le groupe qui lui ouvrira les portes du succès (et ça aurait pu ne jamais arriver car il a failli remplacer Doug Sandom au sein des Who au lieu de Keith Moon).

Il restera dans l'Histoire pour avoir apporté un nouveau style, il fait sortir la batterie de son rôle d'accompagnement et la met sur le devant de la scène, elle est un instrument à part entière et détermine à chaque instant le ton que va prendre la chanson, elle porte littéralement la mélodie.

C'est également le premier à mêler des techniques de jazz et de rock, ce qui laisse la part belle à l'improvisation et correspond à merveille au style détonnant de Jimi Hendrix, c'est aussi un des secrets du succès qu'ils ont rencontré.

Je vous propose ici un petit live pour illustrer ceci, avec des improvisation gérées de justesse, mais gérées quand même

C'était le dernier des mohicans, le dernier survivant du groupe après Jimi parti en 1970 et Noël en 2003 ...
Il nous a quittés en 2008, et détail assez surprenant contrairement à ses petits camarades d'une mort naturelle, c'est suffisamment rare pour être souligné dans ce milieu.

Du gros bonus ce soir, avec une vidéo d'un super groupe, qui a existé quelques heures, le temps d'un enregistrement : John Lennon, Eric Clapton, Keith Richards et Mitch Mitchell ... ça laisse rêveur et ça s'appelle The Dirty Mac (interprétant Yer Blues des Beatles).

Le 2ème bonus est un hommage, encore un grand monsieur qui est parti sans prévenir ...
Mike Edwards, le violoncelliste d'ELO est mort la semaine dernière dans un banal accident de la route, une grosse botte de paille est venue heurter sa camionnette et ne lui a laissé aucune chance.

Petit jeu concours, pour remonter l'ambiance :
Saurez-vous retrouver Mike Edwards sur cette jolie photo d'ELO, sans leurs instruments ?

Indice chez vous : il a l'air con