La minute culturelle

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tubes du grenier

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mardi, juillet 23 2013

Stand by me

Comme à l’accoutumée, on observe un net ralentissement des billets à la venue des beaux jours ...
Une petite vite fait avant de filer en congé, sur ce monument soul de Ben E King.


Benjamin Earl Nelson (puisque c'est son vrai nom) avait initialement écrit cette chanson pour les Drifters qui, dans un grand élan d'inspiration, ne l'ont pas enregistrée (bonne idée les mecs).
C'est presque par hasard qu'il l'enregistre lui-même en 1960, alors qu'il lui reste du temps lors des sessions d'enregistrement de Spanish Harlem, son tout premier album

Il va donc récolter lui-même la gloire de ce tube, sans doute une des lignes de basse les plus facilement reconnaissables au monde ; simple et diablement efficace elle est magnifique de bout en bout.

Je vous ferai grâce de la version originale, ce titre ayant été repris à plus de 400 reprises dans beaucoup de langues, on n'a que l'embarras du choix ...
On peut la jouer rockeur au gros cœur, avec la voix cassée de Lemmy ; pop nasillarde avec John ou laisser la voie libre à l'émotion latine avec Adriano.

(je tiens quand même à préciser que je prends sur moi et que cela me coûte personnellement de privilégier un toquard de chanteur à minettes italien à Monsieur Lemmy)

Bonus #1
Stand by me c'est aussi un beau single d'Oasis qui sent bon les années lycée.

Bonus #2
Ben E King lancera la mode des auto-reprises puisqu'il conserve la même mélodie pour Don't play that song

Bonus #3
Vous noterez que notre Johnny national a lui lancé la mode des reprises de tout ce qui peut vendre, puisqu'il reprendra à la fois Stand by me (reste ici) et Don't Play that Song (pas cette chanson).

mercredi, novembre 28 2012

Comment ça va

Un peu trop sérieux ici ces dernières semaines ...

Il était grand temps de trouver un petit sujet pour détendre l'atmosphère, et c'est chose faite avec un groupe de Hollandais qui est resté célèbre durant quelques semaines et qui nous a légué ce magnifique titre Comment ça va.

(Sans point d'interrogation, car ils ne comprenaient sans doute rien à ce qu'ils disaient)


Quand on voit la pochette du single on est tout de suite dans l'ambiance, ça pue les années 80 (83 pour être précis).

L'équation est simple, un producteur hollandais écrit une chanson pourrie en anglais (pour conquérir le monde) et trouve 4 pinces pour la chanter, et c'est tout.
Point trop n'en faut, voilà la clé d'un vrai tube.
Le morceau ne raconte rien, un garçon étranger rencontre une fille à Paris, mais ils ne se comprennent pas parce qu'aucun des 2 ne parle la langue de l'autre.

Et voilà le résultat, sous vos yeux ébahis
(Attention c'est du lourd : couleurs qui piquent les yeux, musette synthétisée, accent batave et tout)

Pour finir, avis aux collectionneurs, vu la carrière éclair du groupe et la discographie non moins éclair (1 LP qui a dû se vendre à 56 exemplaires environ ...) si un jour vous tombez dessus, pensez à moi ça ira parfaitement à côté de mes Modern Talking.
:-D

mercredi, mai 2 2012

Tainted Love

Une histoire de lose ce soir, parce que j'aime bien ça au fond, la lose (prononcer louze pour les mal comprendants).

Alors si on vous parle de Tainted love, vous pensez immédiatement à un vieux tube new wave de Soft Cell alors qu'en fait c'est une reprise, jusque là rien d'affolant.


L'originale est signée Gloria Jones et remonte à 1965 (quand même) et la chanson a fait un gros bide à sa sortie.

Ca peut arriver me direz-vous, mais là où la lose commence à opérer, c'est que cette même Gloria Jones retente le coup 11 ans plus tard, sur un malentendu ça peut peut-être marcher.
Malheureusement pour elle, pas de malentendu, 2ème bide.

Au passage on peut remarquer que l'intro rappelle ferme les Fine Young Canibals et leur Good Thing ; je veux pas foutre la merde mais si j'étais producteur je dirais qu'y a du blé à récupérer là ...

Bref, tout ceci pour dire qu'il faudra attendre encore 5 années de plus, et les synthés kitsches du duo de Leeds pour que ce tube explose à la face du monde tout entier.

mercredi, décembre 7 2011

City of New Orleans

Comme son nom ne l'indique pas, cette chanson est en fait une sorte d'hommage à ... un train.
Et elle a été écrite, détail ô combien surprenant, dans ce même train.
Bon j'arrête là, ça va vite devenir relou :)

Le City of New Orleans est un grand train de ligne américain qui relie Chicago à New Orleans, ça fait un bout quand même (environ 1500 km).


La chanson a été écrite par un certain Steve Goodman en 1971 et c'est le premier à la chanter, mais c'est Arlo Guthrie l'année suivante qui fera un carton avec ce titre (eh oui, le monde est cruel, on appelle ça un hold up ...).

Reprise depuis par un nombre incalculable de monde, avec plus ou moins de réussite, nous avons nous aussi eu droit à notre version avec l'aimable contribution de Joe et de son regard de braise.
Pour le plaisir, la version quasi originale en live par Arlo - grosse touffe - Guthrie

Etant donné que tout le monde connaît la version de Joe, je vous propose celle d'un autre formidable chanteur.
Hello, my name is Johnny Cash

vendredi, octobre 14 2011

Daniel

Retour aux choses sérieuses ce soir, avec un petit bijou mi-pop mi-kitsch mais au final carrément réussi ...

Daniel est sorti en 1973 sur le sympathique Don't Shoot Me I'm Only the Piano Player, à cette sombre époque où il arrivait fréquemment qu'on confonde Elton John avec une libellule géante.
(Bon d'accord, une libellule poilue, mais une libellule quand même)


Mis à part le délire lunettes, cette chanson est également intéressante par la contradiction qu'elle offre.
Malgré la mélodie qui peut paraître enjouée les paroles sont très dures, puisque le Daniel de la chanson rentre de la guerre du Viet-Nam où il a perdu la vue ; il est accueilli chez lui en héros mais veut simplement tout oublier et il finit par partir ... snif snif ...

L'histoire est une fiction, mais Bernie Taupin, le parolier de toujours de Sir Elton, a dit trouver l'inspiration pour cette histoire en lisant les reportages sur les vétérans qui revenaient peu à peu à leur vie d'avant la guerre ... donc une fiction pas si loin que ça de la réalité.

Pour le bonus, une reprise qui déboîte, c'est la règle.
Cette fois c'est les chevelus de Fuel qui s'y collent, et ça aurait pu être pire ...

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