La minute culturelle

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saga des marques

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jeudi, février 16 2012

fermeture à glissière

Ce soir au rayon des petits trucs tout cons qui ont changé le monde : la fermeture à glissière.

Ce petit mécanisme fait tellement partie de notre quotidien qu'on a de la peine à imaginer comment on ferait sans ...

Pour la petite histoire, ce système de fermeture a été inventé en 1891 par Whitcomb Judson, et était à l'origine destiné à fermer des chaussures.
Judson était pris de compassion pour un de ses proches qui souffrait du dos, à tel point qu'il avait beaucoup de mal à se baisser pour nouer ses chaussures. Il réfléchit alors à cet ingénieux système qui permet de fermer et d'ouvrir la chaussure d'une seule main, pas con Jean-Pierre.

La glissière débarque en France en 1924 seulement, mais va rapidement prendre grâce au rôle de premier plan qu'occupe la scène parisienne dans le milieu de la mode.
C'est sans doute ce qui contribuera à faire quasiment rentrer dans le langage courant "fermeture éclair" qui est une marque déposée, au même titre que frigo pour frigidaire etc.


samedi, novembre 12 2011

3 Suisses

Pour changer un peu, ça va parler chiffons ...

Alors, comment ça se fait que les 3 suisses trouvent leurs origines entre Croix et Mouvaux, en plein cœur de la métropole lilloise ?
Encore une put*** de bonne question


Il n'est nullement question de mangeurs d'Ovomaltine dans le nom de cette société, l'histoire est plus terre-à-terre.
Le point de départ est la filature Toulemonde-Destombes créée à Roubaix en 1823, mais à cette époque là on ne parle pas encore de 3 suisses. Il faut attendre 1932 et le petit fils Xavier Toulemonde qui a l'idée de spécialiser une filature dans la vente de pelotes de laine par correspondance.


Cette filature se trouve près du carrefour des 3 Suisses à Mouvaux, et c'est donc à cause du carrefour que la filature s'appelle comme ça, et non l'inverse.
Ceci n'explique pas la présence d'hypothétiques exilés helvètes à Mouvaux, comme l'auront noté les plus attentifs ...
Au carrefour des 3 Suisses se tenait un troquet, le Progrès (toute ville qui se respecte à un troquet à ce nom soit dit en passant) et le patron du troquet s'appelait M. Suis ; lequel M. Suis avait 3 filles : les 3 Suisses évidemment.

L'origine du nom d'un des leaders français de la vente par correspondance est donc bien une blague de comptoir, perpétrée par quelques habituée et reprise par un directeur inspiré.

dimanche, octobre 9 2011

Maggi

C'est aujourd'hui un géant des assaisonnements et préparations culinaires en tous genres, mais initialement l'idée de Julius Maggi était presque philanthrope ...

(J'ai dit presque, n'oublions pas que c'est d'un Suisse dont on parle, et les Suisses philanthropes ça n'a jamais existé, d'ailleurs le mot n'existe pas là-bas).


Cet empire est né des balbutiements de la révolution industrielle, lorsque les femmes ont suivi leur mari à l'usine et n'avaient plus assez de temps pour cuisiner une fois rentrées à la maison. Dès 1882 des médecins s'inquiètent de ce phénomène alors nouveau, et parallèlement la mortalité infantile et la malnutrition augmentent ...
Maggi travaille donc sur des variétés de bouillon tout prêts et aux valeurs nutritionnelles soigneusement calculées que la femme moderne peut servir à sa petite famille dès que ça lui chante.
Le coup de génie !


La fameuse petite bouteille d'arôme Maggi arrive en 1888 et après ce sera au tour des bouillons concentrés en tous genres (poule, veau, bœuf ...), dont le roi de tous, le bouillon Kub ...
Vu l'ampleur que la société a pris ça a été racheté à la première occasion ... c'est depuis 1947 dans le giron de Nestlé.

Un joli bonus pour conclure, l'évolution de la petite bouteille au fil des ans, poster qui a été édité cet été à l'occasion de ses 125 ans (quand même)


Et puis encore un petit bonus sympa pour les grands enfants que vous êtes restés :
une série limitée Playmobil "Kochstudio"


lundi, août 23 2010

Tuc

Encore une chose qui fait partie intégrante de notre paysage apéristique (si si, ça existe), on a l'impression que ce petit biscuit doré a toujours existé.


Si c'est tellement bien ancré, c'est que c'est tout simplement le premier cracker fabriqué de ce côté de l'Atlantique, en Belgique plus précisément.

Louis Parein, directeur d'une petite biscuiterie se rend aux Etats-Unis en 1958 et rapporte donc dans ses valises cette idée de biscuit léger et croustillant, qui ne se trouve alors nulle part en Europe.
Le succès sera immédiat, d'abord en Belgique puis dans tous les pays voisins où ces petits biscuits vont s'exporter par millions.
La légende dit que le nom lui serait venu à la lecture d'un article dans un journal dans l'avion du retour, article qui parlait de la Trade Union Corporation, où les premières lettres devaient avoir une mise en page spécifique et ont attiré son œil.

La petite biscuiterie familiale a été rachetée par LU en 1977 (ils ont quand même eu le temps de s'en mettre plein les fouilles pendant quasiment 20 ans, donc je ne pense pas qu'ils soient à plaindre) et la recette n'a pas bougé depuis le lancement.
La gamme s'est un peu élargie, de nouveaux goûts sont arrivés, mais le Tuc original reste encore le core business comme on dit au XXIème siècle.


Le bonus concerne le logo Tuc car son design en a été confié à une référence en la matière, un des maîtres du design industriel, Raymond Loewy. Son nom ne vous dit sans doute pas grand chose, mais il est derrière les logos et les créations des plus grands groupes.

Quelques exemples à la volée : le design du paquet de cigarettes Lucky Strike, le coquillage de Shell, la forme de la bouteille en verre Coca-Cola ... et j'en passe. Il a même dessiné des locomotives et des voitures, et conçu l'intérieur du Concorde et d'une station spatiale de la NASA.


Une pointure, j'vous dis ...

vendredi, juin 18 2010

Joustra

Dans la série des sagas des marques, ce soir c'est au tour de Joustra, célèbre constructeur de jouets.


Joustra est en fait la contraction de jouets de Strasbourg, car l'entreprise est bel et bien alsacienne ... Elle fut fondée en 1934 dans une usine de meuble désaffectée par les frères Kosmann qui conçoivent de petits automates en tôle.

Au fil des ans ils proposent également des voitures à friction, et plus tard des voitures téléguidées. La marque est surtout connue pour ses véhicules en tous genres aux détails très soignés, et qui sont aujourd'hui très prisés des collectionneurs, ou des baby-boomers qui recherchent un peu de leur enfance dans ces petits bouts d'acier.


Les modèles phares de Joustra sont surtout des véhicules en tous genres : on assiste à une déferlante de voitures américaines dans les années 50, des tanks, des camions-bennes, des grues sans oublier la diligence Texas Post.


La tôle sera progressivement remplacée à la fin des années 60 par le plastique, beaucoup plus facile et rapide à mettre en forme, de simples autocollants suffisent là où il fallait peindre méticuleusement le jouet auparavant ... la productivité explose et c'est l'âge d'or de Joustra.

C'était sans compter l'arrivée de l'électronique et des japonais de Nikko fin des années 70 ... Joustra perd de plus en plus de parts de marché jusqu'au dépôt de bilan. La société se fait racheter plusieurs fois, elle est désormais dans le giron de Heller qui a su la maintenir rentable en recentrant son activité sur le jouet éducatif (toute la série des labo 2000, télescopes pour enfants et Télécran par exemple).

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