La minute culturelle

Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

tubes du grenier

Fil des billets

mercredi, décembre 16 2009

Lola

L-O-L-A, Looooooo-la

Fameux tube des Kinks sorti en 1970, cette chanson a une histoire assez particulière.
Elle a été écrite par Ray Davies, le chanteur du groupe après une soirée où leur manager a passé une bonne partie de la nuit à danser avec une femme, du moins ce qu'il pensait être une femme ...

Jusqu'à ce que la soirée se poursuive dans un lieu plus intime, et que la vérité sortit toute seule (si je puis me permettre) : Lola était un travesti.


La chanson est donc ni plus ni moins qu'une grosse séance de balançage sur le manager, et ce qui est intéressant, c'est que c'est ce single qui a relancé la carrière du groupe.
En effet il est arrivé à la fin des sixties, tout début seventies, quand les Kinks étaient au creux de la vague (c'était bien après le carton de You Really Got Me) et c'est le succès remporté par Lola qui leur a permis de renégocier leur contrat avec la maison de disque, et de se faire construire un studio flambant neuf à Londres.


The Kinks - Lola

La chanson a tout de même été interdite par la BBC à son lancement, à cause d'une publicité subliminale pour Coca-Cola dans le refrain ... pas fous, les Kinks ont immédiatement modifié le vers en cherry-cola pour pouvoir être diffusés outre-Manche.
Pognon quand tu nous tiens ...

Petit hommage au passage à celui qui était supposé être Lola ; selon toute vraisemblance il s'agissait de James Slattery, qui répondait au doux surnom de Candy Darling et qui est décédé (ée ? :-) ) en 1974.

jeudi, novembre 5 2009

Electric Light Orchestra

Aussi connu sous l'acronyme ELO pour les initiés, est un groupe de pop-rock tirant très sérieusement sur le rock symphonique par moments.
Bien que relativement peu connus, ils ont laissé pas mal de chansons entrées dans le patrimoine commun, je suis certain que même ceux d'entre vous qui n'ont jamais entendu ce nom ont déjà fredonné ou siffloté une de leurs mélodies.


Le style ELO est assez facilement identifiable, les violons et violoncelles tiennent une place de choix, le piano revient souvent en solo, et en faisant un peu attention à la basses on s'aperçoit que de ce côté-là non plus ce n'est pas piqué des hannetons.

Ils se sont d'abord faits remarquer aux Etats-Unis en 1970, où cette bande d'anglais qui sortait des titres rocks avec des violons a vendu ses premiers albums. Le succès a suivi en Europe également, et ils ont enchaîné les tubes au fil des années 70 avec dans le désordre Livin' thing, Evil woman, Ma-Ma-Ma Belle ou encore Mr. Blue Sky, que tout le monde connaît désormais grâce à une récente reprise par Lily Allen et à du matraquage publicitaire (ils appellent ça une "campagne" il paraît) pour la Société française du Radiotéléphone.

Personnellement, ma préférée reste Last Train To London, avec ses petits reflets disco et kitsch :


ELO - Last Train to London

Grosse mention sur les moustaches hors normes, les brushings défiant la gravité, et le violon assorti à la chemise (top classe quand même).

La petite histoire à la con est celle du logo, qui a été modifié suite à une plainte de la multinationale General Electric, qui trouvait que le visuel utilisé ressemblait trop au sien.
D'habitude je suis assez méfiant vis-à-vis de ce genre de pratiques, je pense que les grandes entreprises cèdent souvent à la paranoïa, mais dans ce cas précis ça me paraît fondé :


A gauche, le 1er logo du groupe, à droite le logo (toujours d'actualité de GE)
Y a comme un air de famille ...
Ils ont du recréer un 2ème logo en 1976, inspiré de la décoration des jukebox Wurlitzer avec leurs gros néons colorés.


Celui-ci a un petit côté soucoupe volante assumé, puisqu'il sera présenté sous cette forme sur la pochette de plusieurs albums.

dimanche, octobre 18 2009

UB40

Je continue sur ma lancée des groupes britanniques avec un nom composé de 2 chiffres et 2 lettres, cette fois dans l'ordre inverse par rapport au billet précédent ...

L'origine du nom est plutôt inattendue car UB40 est une référence au formulaire qu'il faut remplir outre Manche pour toucher le chômage (Unemployment Benefit Form 40).
Là encore, le groupe est composé d'amis d'enfance de la banlieue de Birmingham qui viennent d'horizons divers bien qu'ayant tous grandi dans les West Midlands ; on retrouve parmi les membres du groupe des origines anglaise, écossaise et irlandaise (ça on s'y attendait) mais également yéménite et jamaïcaine (ça on s'y attendait moins).


Formé en 1978, le groupe reste depuis un des principaux acteurs de la scène reggae au Royaume-Uni et même au niveau mondial (70 millions d'albums vendus).
C'est impressionnant de jeter un œil sur leur discographie et de voir les titres qu'ils ont enchaînés ... De nombreuses tournées et des membres quasiment inchangés depuis la création du groupe, voilà qui fait le succès de UB40, ils laisseront quelques perles dans l'histoire de la musique, dont le tube qui leur ouvrit les portes de la gloire, leur fameux ''Red Red Wine'' sorti en 1983 (reprise de Neil Diamond, qui l'avait sortie plus de 10 ans plus tôt mais c'était passé complètement inaperçu ...).

Diverses collaborations leur ont permis d'élargir un peu leur public, et de varier légèrement leur éventail musical (ils ont enregistré des titres notamment avec Chrissie Hynde des Pretenders, Robert Palmer, Madness, Afrika Bambaataa ...).

Tout ceci nous amène au bonus, et vu qu'il y a pas mal de reprises dans le répertoire de nos rosbifs de ce soir, le choix a été difficile.
Je vous propose d'une part leur version de Many Rivers to Cross, avec la voix d'Ali Campbell qui offre une alternative plus qu'intéressante à celle de Jimi Cliff et la version originale de Kingston Town par Lord Creator.
Un tempo bien roots et une voix de velours, il n'en faudra pas plus pour que vous craquiez pour Lord Creator, il gagne à être connu ;-)

jeudi, octobre 15 2009

10cc

Est-il besoin de rappeler l'origine du nom 10cc ?
(pour les plus fidèles, ceci avait déjà été fait dans la minute sur AC/DC)
On va supposer que ce formidable blog attire de plus en plus de monde, et on va donc faire un petit rappel. Ces 4 beaux-gosses de Manchester se sont nommés ainsi en référence au volume de l'éjaculation moyenne, qui est en réalité de 9 centimètres cubes. Comme ils prétendaient être juste au-dessus de la moyenne masculine, ils ont arrondi à 10.


3 des 4 membres originaux des 10cc sont des amis d'enfance, ce qui implique qu'ils se connaissent de longue date, et en fait les vrais débuts du groupe ont été un peu chaotiques. Ils se sont dispersés dans pas mal de projets parallèles, ont écrit des chansons pour pas mal de monde et sont passés par pas mal de groupes intermédiaires avant de trouver la configuration finale qui mènera les 10cc au succès.
Dans l'ordre il y a eu les Whirlwinds, les Mockingbirds, les Mindbenders, les Hotlegs, Doctor Father entre 1964 et 71, pour finalement arriver à 10cc.

Même par la suite, ça reste un peu brouillon ; il y a eu un split car certains membres étaient davantage attirés par le visuel et sont partis (avec succès) dans la réalisation de clips vidéo, comme dans 90% des cas lorsqu'il y a un split, il y a eu une réunion ... un bon truc rock'n'roll quoi, même si à l'écoute ça sonne plus pop / soft rock que vraiment rock'n'roll avec de la Fender qui gueule et tout.

Quoi qu'il en soit, ils nous ont laissé de jolies chansons, dont le mythique I'm Not in Love, 5'53'' de gémissements gnangnans à souhait, si avec ça on n'emballe pas à la fin du slow c'est vraiment qu'y avait pas moyen (même sur un malentendu).
Je vous propose donc quelque chose d'autre ce soir, aux accents reggae : Dreadlock holiday.

Pour le bonus, on revient un peu en arrière, au début du groupe, au moment où tout le monde avait des projets parallèles. Il se trouve que pendant cette période, c'est Graham Gouldman le guitariste qui a écrit No Milk Today pour les Herman's Hermits.
Spéciale dédicace à ceux qui ont vécu la 5è KI et qui se réveillent encore au milieu de la nuit, terrorisés par la reprise de Morabito qui a saccagé le morceau au piano pendant de longues semaines :-)

mardi, août 4 2009

Juste après

Juste après quoi ?

Mais non, juste après, sorti en 1993 sur l'album Rouge, dans son superbe boîtier acier.
C'était le temps où l'industrie du disque n'était pas en crise, le temps où on pouvait se permettre des folies et sortir un vrai objet à l'esthétique aboutie, avec un vrai livret qui contenait des vraies notes de l'artiste ...
Un peu dans la lignée des vinyls en fin de compte.


Attardons-nous donc aujourd'hui sur cette chanson au titre inattendu, qui interpelle l'auditeur.
Immanquablement, on se demande juste après quoi ?

Le texte raconte l'histoire d'une bonne sœur au fin fond du Zaïre qui accouche une femme dans ce qui semble être un hôpital de fortune. Lorsque le nouveau-né arrive au monde, son cœur bat mais il ne respire pas ; et la bonne sœur va passer de longues secondes à essayer de le ranimer, à coup de tapes sur les fesses, sur les pieds, un peu partout, avec l'énergie du désespoir sans doute ...
Ses efforts ne seront pas vains, puisqu'au bout de plusieurs tentatives de bouche-à-bouche et de bains à l'eau froide, le bébé commence à respirer.
Happy end, envoyez les fleurs et les applaudissements :-D


Cette chanson a été écrite par Goldman en voyant un documentaire à la télé, il est simplement resté scotché face à cette femme qui a sauvé ce bébé à peine arrivé, et déjà quasiment reparti ...
Dans le clip, il a d'ailleurs voulu garder les images du documentaire original :
(attention, certaines images peuvent choquer ;-) )
Fredericks, Goldman et Jones - Juste après

J'en profite pour un petit hommage à Carole Fredericks, qui nous a quittés il y a 8 ans déjà ...
Elle était la petite sœur de Henry Saint Clair Fredericks, plus connu sous le nom de Taj Mahal, un bluesman américain, qui lui est encore en activité malgré ses 67 printemps.
Just for fun : Six days on the road

- page 4 de 6 -