La minute culturelle

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albums mythiques

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mercredi, août 15 2012

Everybody Knows This Is Nowhere

Encore un beau petit bond en arrière avec cet album, puisqu'il nous ramène en 1969.

Il s'agit du second album de Neil Young mais le premier avec son band Crazy Horse, puisqu'il a réalisé le premier entièrement seul, avec sa b ... guitare et son couteau.


(Le flou est bien évidemment voulu sur la pochette)

Véritable joyau rock / rock-folk, il a la particularité d'avoir été écrit environ pour moitié lorsque Neil Young a eu une grosse fièvre qui a duré plusieurs jours.
On l'imagine assez bien cloué à son rocking-chair avec une grosse grippe chez lui à Topanga avec le petit plaid sur les genoux ...

De cette fièvre sont nés 3 titres qui l'accompagneront toute sa carrière sur scène, à savoir Cinnamon Girl, Down by the River et Cowgirl in the Sand.
Je vous propose mon titre préféré qui conclut l'album en apothéose, avec une lead guitar toute en distorsion et en effets, rarement on a entendu un jeu aussi intense dans ce registre.

En bonus un remake de la pochette en palymobil, tous les accessoires y sont même le clebs ...


Si vous aimez le concept vous pouvez aller faire un petit tour ici :
http://playmoni.tumblr.com/

C'est une artiste allemande qui a refait quelques pochettes d'albums et des scènes de films en playmobil, les détails sont bien respectés on sent la rigueur d'outre-Rhin dans la réalisation ...

dimanche, août 5 2012

Relics

J'aurais presque pu consacrer cette minute à un seul titre, mais cela me donne l'occasion de rétablir (encore) une vérité dans l'Histoire de la Musique (eh ouais, rien que ça).

Relics est unanimement considéré comme une compilation de Pink Floyd, alors qu'en fait ce n'en est pas une.
D'accord, de très peu puisque seulement un titre n'a jamais été sorti auparavant mais techniquement ça suffit pour sortir Relics de la catégorie fourre-tout des compils.
Ce titre en question s'appelle Biding My Time et avait jusque là été réservé à quelques fans qui l'avaient entendu en live car ils le jouaient parfois sur scène.


Mais attention ne vous y méprenez pas, pour les fans de la première heure rien que pour cette plage ça vaut le coup de se mettre en quête de cet album.

Tout en rondeur et tout en swing, ce titre est jazzy à souhait et Richard Wright y livre une prestation sans faille sur le trombone, une nouvelle preuve que ce mec était lui aussi un génie.

Un petit bonus qui-nique-les-yeux avec la pochette américaine de Relics


(Si t'arrives à regarder ça plus de 30 secondes sans cligner des yeux t'es trop fort)

Le second bonus est nettement plus intéressant, puisqu'il s'agit d'un extrait des 4 en studio avec les mises au point, les regards complices et surtout le son pas arrangé ...
ça se passe ici

jeudi, juillet 19 2012

Golden Slumbers

En guise d'adieu à Jon pas de minute mélodramatique où se ferait un Sweet Child in Time à fond les manettes, on va parler d'autre chose mais en restant tout de même dans le sujet.

Un petit focus sur une perle figurant sur Abbey Road des fab four, Golden Slumbers puisque ce bon vieux Jon Lord est parti cette semaine pour un long sommeil, qui je l'espère pour lui sera d'or.
(Eh ouais, c'est mon côté poète)

A l'origine le texte est une comptine pour enfants et la chanson a été écrite par McCartney - bien que créditée Lennon-McCartney comme à leur habitude.
Lennon était à l'hôpital lors de l'enregistrement, donc sur ce coup-là aucune polémique possible ...

Le style comptine change légèrement les habitudes : Harrison à la basse, McCartney au piano et lead vocals comme on dit dans les Inrocks :)
Ca démarre tout doucement, jusqu'à l'entrée en scène de la batterie où la voix de Sir Paul s'envole littéralement avec une intensité tout à fait saisissante - impossible à reproduire pour le commun des mortels chanteurs assurément.

(A noter que Golden Slumbers est enchaînée avec Carry that Weight sur le medley d'Abbey Road)

Bonus #1

Kitsch is fun (ou l'inverse)


Bonus #2

Nombreux sont ceux qui ont tenté leur chance au petit jeu de la reprise.
La palme va à une moustache ridicule, qui réussit à pourrir une chanson pourtant magnifique ... fallait le faire.

Attention, on me signale dans mon oreillette que quelqu'un essaie de se cacher derrière cette moustache ridicule ...

jeudi, mai 17 2012

Easter

Easter comme Pâques en anglais, pour les perspicaces (ou polyglottes, ou les deux).

Mais Easter aussi comme le 3è album de Patti Smith qui viendra confirmer le talent qu'elle avait laisser entrevoir dans le merveilleux Horses sorti 3 ans plus tôt.


Album intéressant à plus d'un titre, déjà sur la couverture on peut voir qu'elle a du poil sous les bras.
Bon, j'en conviens, ça n'intéresse peut-être pas tout le monde.

Plus sérieusement, cet album mêle rock pur et dur, pop assumée et même slam par moments (à l'époque on disait poésie sans doute ...).

Le succès commercial sera en grande partie dû à Because The Night, que l'on doit au Boss comme évoqué dans une minute précédente.
Cela n'enlève rien au talent de l'interprétation, mais ce n'est pas ce morceau que je préfère sur le disque, je vous propose We Three.

Au rayon des conneries de producteurs, sa maison de disque est passée à 2 doigts de refuser l'album à cause de la photo de la couverture qui montre ces fameux attributs pileux d'une part, et de la dernière plage de la face 1, Rock'n'Roll Nigger ... ils avaient peur de ne pas vendre assez d'exemplaires ...

Enfin, pour conclure en petit bonus une autre pochette, un peu plus proche de nous dans le temps cette fois ... Dookie par Green Day où on retrouve Patti à la fenêtre dans la même position que sur cette photo d'Easter...


Sortez les loupes, y a beaucoup de détails sur cette pochette ...
Elle n'a pas de bonnet rouge rayé, mais ça fait un peu "où est Patti ?" ce bonus :)

dimanche, mars 25 2012

In the Court of the Crimson King

Coup d'essai et coup de maître pour le tout jeune groupe King Crimson avec ce fabuleux premier opus In the Court of the Crimson King.

Pour une fois on va s'intéresser à la forme plutôt qu'au fond, parfois ça vaut aussi la peine.
Alors plutôt que de se perdre en digressions et réflexions diverses sur les paroles tordues, je vous propose simplement de regarder la pochette.


Aucun nom, aucun titre nulle part sur la pochette ; elle deviendra immédiatement culte et entrera dans l'Histoire du rock au même titre que les plus fameux albums de Pink Floyd.

La peinture est saisissante car le regard de cet homme interpelle immédiatement, on se demande ce qu'il a vu et ce qu'il semble tant redouter ...
Libre à chacun de trouver son interprétation, il s'agit de "l'homme schizoïde du XXIè siècle" dont il est question sur la première plage de l'album.

Ce qui est intéressant de noter, c'est que l'auteur de la peinture était un informaticien, donc niveau schizoïde il devait bien savoir de quoi il parlait ... enfin je dis ça je dis rien.

Pour en revenir à l'homme sur la pochette, je trouve que son expression n'est pas sans rappeler l’œuvre majeure d'un certain Edvard Munch. Beaucoup plus détaillé, ce n'est pas la même perspective, mais ce qu'il dégage est assez proche.

Ce qui m'amène à la conclusion de cette minute, puisque j'ai un bonus pour les ignares qui ne connaissent pas Munch


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