Encore une chose qui fait partie intégrante de notre paysage apéristique (si si, ça existe), on a l'impression que ce petit biscuit doré a toujours existé.


Si c'est tellement bien ancré, c'est que c'est tout simplement le premier cracker fabriqué de ce côté de l'Atlantique, en Belgique plus précisément.

Louis Parein, directeur d'une petite biscuiterie se rend aux Etats-Unis en 1958 et rapporte donc dans ses valises cette idée de biscuit léger et croustillant, qui ne se trouve alors nulle part en Europe.
Le succès sera immédiat, d'abord en Belgique puis dans tous les pays voisins où ces petits biscuits vont s'exporter par millions.
La légende dit que le nom lui serait venu à la lecture d'un article dans un journal dans l'avion du retour, article qui parlait de la Trade Union Corporation, où les premières lettres devaient avoir une mise en page spécifique et ont attiré son œil.

La petite biscuiterie familiale a été rachetée par LU en 1977 (ils ont quand même eu le temps de s'en mettre plein les fouilles pendant quasiment 20 ans, donc je ne pense pas qu'ils soient à plaindre) et la recette n'a pas bougé depuis le lancement.
La gamme s'est un peu élargie, de nouveaux goûts sont arrivés, mais le Tuc original reste encore le core business comme on dit au XXIème siècle.


Le bonus concerne le logo Tuc car son design en a été confié à une référence en la matière, un des maîtres du design industriel, Raymond Loewy. Son nom ne vous dit sans doute pas grand chose, mais il est derrière les logos et les créations des plus grands groupes.

Quelques exemples à la volée : le design du paquet de cigarettes Lucky Strike, le coquillage de Shell, la forme de la bouteille en verre Coca-Cola ... et j'en passe. Il a même dessiné des locomotives et des voitures, et conçu l'intérieur du Concorde et d'une station spatiale de la NASA.


Une pointure, j'vous dis ...