Ou De helaasheid der dingen (en roulant les "r") pour la version originale.

Ce n'est pour moi pas un hasard si l'histoire se déroule dans le plat pays, il n'y a que là-bas qu'elle y a sa place. Pas pour la Jupi qui coule à flots, mais pour le côté sombre et mélancolique des rues crasseuses et des pavés gris.

L'histoire est relativement simple, c'est celle de Gunther, un adolescent qui est élevé par sa grand-mère, son père et ses 3 oncles complètement paumés et alcooliques.
Ce fut une intrigue de roman avant de devenir un scénario, et c'est à mon avis une bien belle intrigue car on est pris immédiatement dès que le décor et les personnages sont posés.


Ne vous fiez pas à l'affiche, ce n'est pas juste 4 gros flamands qui font du vélo à poil ...
C'est bien plus fin et plus introspectif que l'affiche le laisse penser (j'ai envie de dire, heureusement d'ailleurs).
On est en permanence en transition entre des émotions, ça va de la cruauté ou du mépris quand les tontons piccoleux sont à l'œuvre à l'admiration lorsque le petit Gunther aide son père à sortir de son vomi ...


On appréciera particulièrement les looks des tontons dégueus, qui condensent ce que le hard rock des '70 a fait de pire ... notamment dans la coupe VoKuHiLa de Petrol ou les moustaches de Breejen, à faire pâlir un Lemmy Kilmister.

Je n'en dirai pas plus, il faut le lire, ou le voir, mais je conseille vivement.

On enchaîne sur un bonus tout trouvé, puisque qui dit vélo tout nu dit Queen ...
Ce n'est pas Bicycle Race qui a retenu mon attention ce soir, mais la face B, à savoir Fat Bottomed Girls.


A noter que sur la pochette originale la femme est nue comme un ver, mais la censure est passée par là et a imposé une culotte rouge du plus bel effet sur la demoiselle ...