Ou peut-être devrais-je écrire Caram'Bar, puisqu'il y avait bien une apostrophe au début.
La naissance de la confiserie remonte à 1954, et le miracle s'est opéré dans une ville bénie des dieux, est-il encore nécessaire de le rappeler ?
Pas vraiment, mais j'aime bien :-p
C'est donc à l'usine Delespaul-Havez de Marcq-en-Barœul que le Carambar est né, les exploitants cherchaient des idées pour ne pas perdre un surplus de cacao (l'usine produisait alors exclusivement des bonbons et des dragées au chocolat). Ils ont alors associé ce cacao à du caramel, essayé plusieurs dosages et c'était parti.
La petite histoire (pour ne pas dire légende urbaine) veut que la machine se soit déréglée au moment de fabriquer les bonbons, ce qui fait qu'au lieu de sortir dans un format "classique" ils sont arrivés bien plus allongés et c'est ce qui leur a donné leur nom : du caramel en barre ...


Pesant 10g et mesurant 62mm à la naissance (tout petit bébé), il a connu quelques évolutions minimes de taille, de packaging comme on dit maintenant, mais surtout de prix. Initialement proposé à 5 centimes, il était idéalement placé sur le marché du bonbon car il permettait aux enfants de s'en acheter avec la monnaie du pain par exemple.
Aujourd'hui le prix officiel annoncé est de 10 cents, je regarderai plus en détails la prochaine fois que je passerai à ma boulangerie ;-)

Il y a un autre élément qui est introduit avec les Carambar, et qui est du point de vue Marketing assez génial : ce sont les points fidélités D.H.
Les fameuses blagues ne sont introduites qu'en 1969, jusqu'à cette date les enfants collectionnent les points figurant sur les papiers des bonbons, et lorsqu'ils en possèdent suffisamment peuvent recevoir de beaux cadeaux. Par exemple à 5000 points on avait un ballon de foot ...
Oui je vous vois venir, un gamin qui s'empiffre 5000 Carambar, y a des chances qu'il ne puisse plus courir après le ballon ...
Mais c'est justement là qu'est la puissance de l'idée, ça force les enfants à mettre leurs points ensemble et à faire une collection commune pour la classe par exemple.
(c'est un peu du communisme éducatif si on veut, et c'est né à Marcq ... spéciale dédicace aux bolchéviks qui se reconnaîtront :-D )

En 1969 apparaissent donc les célèbres et désormais cultes blagues Carambar, tellement cultes qu'elles sont rentrées dans le langage commun pour désigner une vanne pourrie. Je ne rabaisserai pas la minute culturelle à citer des blagues Carambar, donc je vous laisse puiser dans vos propres souvenirs, vous en avez forcément une bien pourrie en tête ...


Le bonus est un bonus collectif : la prochaine fois que vous vous ferez ch*** au boulot, pensez au monsieur qui passe sa journée à contrôler des Carambar ... et dites-vous qu'il y a toujours plus mal loti que vous. Vous trouverez enfin ici le gros dossier Marketing officiel, pour ceux que ça intéresse.