Une petite minute pour retracer la fin (musicale) d'un artiste pourtant étonnement doué ...
C'est l'histoire d'un gamin qui apprend tout jeune la batterie, la guitare et le piano. Il est tellement doué qu'il arrive à 20 ans à peine à jouer avec les plus grands, c'est lui le clavier de BB King, Chuck Berry ou encore John Lee Hooker lorsqu'ils sillonnent les Etats-Unis dans les années 60, c'est également lui qui est crédité à la 2è guitare sur All along the watchtower et Voodoo Chile sur l'album Electric Ladyland de Jimi Hendrix.
Il participe à beaucoup de projets avec plusieurs groupes comme Blind Faith qu'il fonde avec Clapton ou Traffic, il tourne beaucoup et le succès est au rendez-vous. Enfin jusqu'à un certain moment ... en 1977 il se lance dans une carrière solo et sort son premier single 1980, qui recevra un accueil mitigé du public. Suffisant pour en faire un succès commercial tout du moins, et donc lui permettre de continuer à enregistrer. Là où je pense que ça commence à déraper sérieusement, c'est en 1982 quand il sort Valerie.


Steve Winwood -Valerie

Synthé pourrave à la Final Countdown, une mélodie digne de l'attente téléphonique de Derrick, un texte co-signé par Garou et Patrick Fiori et c'est emballé ...
A côté de ça, le brushing façon Dieter Bohlen et le ventilateur braqué dans sa tronche pour le clip, c'est rien :-D

Si l'air vous rappelle quelque chose (et ça vous rappelle forcément quelque chose) c'est la version originale de Call on me, ressortie en 2004 par Eric Prydz, qui a réussi à vendre le disque uniquement à grands renforts de filles court vêtues dans le clip (pour le plaisir des yeux).

L'histoire officielle, c'est que le DJ (Prydz) a samplé la chanson sans en parler à Winwood au départ, lui a présenté le morceau une fois terminé, et que celui-ci était subjugué par autant de talent si bien qu'il s'empressa de donner son accord pour sortir le disque.
Et accessoirement vu que son dernier album avait péniblement atteint la 126è place du Billboard américain, il a dû sentir les gros sous-sous faciles à prendre.


Oui, je suis peut-être méchant et cynique, mais de savoir que le guitariste d'Electric Ladyland a pondu ce genre de trucs, ça m'a en partie brisé le mythe alors j'ai bien le droit :-/