Retour de la minute culturelle en cette avant-veille de weekend, après quelques jours d'interruption pour cause d'overbooking passager.
Et ce soir je vous propose encore un tube du grenier, mais pas si vieux que ça puisque ça remonte à 1991, et ce titre des Red Hot Chili Peppers, "Under the Bridge". Sorti sur l'album Blood Sugar Sex Magik, considéré par les fans du groupe comme leur meilleur album jamais composé, ce morceau dénote par rapport aux autres plages qui sont proposées sur cet opus.


Et pour cause, à l'origine ce titre n'était pas prévu sur l'album, c'est un poème d'Anthony Kiedis (le chanteur) et il le trouve bien trop personnel pour en faire une chanson et le sortir sur un album. C'est le producteur des Red Hot, Rick Rubin, qui tombe dessus en farfouillant dans les affaires de Kiedis alors qu'il passait en revue le nouveau matériel du groupe.
Celui-ci fût immédiatement touché par la profondeur du texte (et sans doute flaira-t-il aussi la bonne odeur du single qui cartonne ... on va pas nous la faire), quoi qu'il en soit, il réussit à convaincre Kiedis de présenter ce poème aux autres membres du groupe, ils trouvent les accords qui vont bien (par ailleurs très minimalistes, quasiment pas de batterie) et hop c'est parti.

Je vous fais grâce du 1er clip un peu marqué 90's de Gus Van Sant (direceur artisique sur Blood Sugar Sex Magik), je vous propose la 2è version, plus sobre :


Red Hot Chili Peppers - Under the Bridge

Sans nul doute le morceau le plus touchant du groupe, pour ma part en tous cas, qui tranche bien avec le reste de l'album qui annonçait les prémices du son rock américain bien lourd des années 90.
La chanson décrit la solitude de Kiedis lors de sa période de sevrage (drogues en tous genres, mais surtout alcool sur la fin) et la distance que cela a créé entre lui et les autres membres. Cela le rendait assez mélancolique, voire même limite dépressif, il pense alors qu'il n'a plus aucun ami, que son seul compagnon est sa ville ; le texte est assez transparent.


Au rayon des reprises, pas mal de monde s'est fait plaisir ...
Ca va du classique, All Saints légèrement accomodé à la sauce R'n'B (même si à l'époque elles se la racontaient bien hip hop quand même) à du grand n'importe quoi, signé Weird Al Yankovic, qui reste fidèle à lui-même, c'est-à-dire un peu dingue.
(parodie de Under the Bridge et Give it away, l'effort sur les costumes est remarquable :-D )