Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas rouvert la rubrique automobile ...
J'aurais préféré une autre occasion, mais c'est aussi ça la minute culturelle, des petits hommages à des grands monsieurs qui ont vraiment changé le monde.

Aujourd'hui c'est donc le tour de Sergio Scaglietti, un des éminents carrossiers de Ferrari, qui est parti le mois dernier dans sa 92ème année.


Personnage atypique qui n'a pour ainsi dire jamais quitté sa ville de Modène, qui s'est toujours appliqué à éviter de parler italien (préférant le dialecte du coin) mais véritable génie de la carrosserie, c'est sans aucun doute grâce à son talent que Ferrari s'est façonné une telle histoire et a bâti de tels succès.

Le bonhomme a fait naître sous ses mains quelques modèles qui resteront comme les plus beaux jamais dessinés, à la fluidité et à la pureté sans pareilles.

Parmi toutes ses merveilles on peut citer la 250 Testa Rossa (1958) qui fût son premier coup d'éclat, ici de dessus


(seule possibilité de se rendre compte de tous les bosselages, de tous ces reflets magiques, un travail d'orfèvre sur un bijou d'une tonne)

La 250 California spider, la 500 Mondial, et celle qui doit compter dans le top 3 des plus jolies Ferrari jamais produites, la 250 GTO


Évidemment, le rêve a un prix ...
A chaque fois que l'un de ces joujous refait surface, les enchères dépassent allègrement les 10 millions, donc autant dire que c'est mort pour quasiment tout le monde.

En bonus, un petit ragot qui veut que le nom de la 612 Scaglietti (arrêtée cette année) soit une idée de Luca Di Montezemolo (le patron de Ferrari) lui-même, très peu probable quand on sait le nombre de têtes pensantes et de décideurs qui sont dans la boucle sur des projets d'une telle envergure.
Je n'ose même pas mettre de photo de ladite 612, tant elle paraîtrait fade et ne supporterait pas la comparaison face aux bijous postés plus haut. Tout fout le camp ...


Ciao Sergio !