La minute culturelle

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tubes du grenier

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samedi, septembre 24 2011

Manic Monday

Encore une preuve de mon ouverture musicale avec ce Manic Monday, terriblement mielleux et pop à mort.

C'est un des titres qui ont lancé la carrière météoritesque (comme une météorite, on la voit passer mais elle fait que passer) des Bangles dans les années 80 ; en 1986 précisément pour ce titre.

Tout le bon gout des années 80 se retrouve d'ailleurs sur la pochette, avec les brushings et les couleurs qui vous font redouter le moment où maman va farfouiller dans les tiroirs pour sortir les photos de classe de collège ...


La chanson en elle-même n'a rien d'extraordinaire, c'est juste une fille qui se réveille le lundi et qui voudrait être dimanche ...
Qui n'y a jamais pensé ?

Là où c'est marrant, c'est que cette chanson a été offerte par Prince (sous le pseudonyme de Christopher) et sa meilleure place au Billboard a été n°2 car elle n'est jamais parvenu à passer devant ... Kiss de Prince and the Revolution.
Y a du avoir de sacrées royalties en ce mois d'avril 86 avec les paroles + mélodies des 2 premiers titres au Billboard ...

En bonus, je vais centrer mon attention sur une des 4 membres, je vous confesse que j'ai un petit faible pour Michael Steele ...


ou comment apprendre à un cocker ébouriffé à jouer de la basse :-D

Oui je sais, c'était facile, mais vous avez échappé à un beau florilège des séances photos de Walk like an Egyptian, alors vous pouvez vous estimer heureux !

mercredi, septembre 29 2010

Big Yellow Taxi

Encore une chanson de derrière les fagots (de loin derrière les fagots quand même) qui remonte à 1970 et qui est en fait un cri d'alarme et une protestation contre les promoteurs immobiliers qui bâtissent à tout va et n'importe où.


En effet, la chanson est pour une fois à prendre au premier degré.
Joni Mitchell l'a écrite lors d'un séjour à Hawaï alors qu'elle se réveilla dans sa chambre d'hôtel. Elle contempla le paysage de magnifiques montagnes en arrière-plan, puis ses yeux descendirent et elle vit des parkings à perte de vue ...

Et c'est ainsi qu'elle écrit une des rares chansons engagée sur le plan environnemental, avec laquelle elle veut interpeller ses semblables.

Même si l'artiste reste peu connue, elle aura eu une influence certaine sur beaucoup d'autres artistes aussi variés que Prince ou Led Zep (j'avais dit que c'était varié).

Son relatif anonymat est à mon sens dû à des choix personnels d'albums plutôt expérimentaux (il y a même eu une période jazz et le titre du plus mauvais album de l'année par RollingStone :-D ) mais une chose est sûre, ce n'est pas le talent qui lui fait défaut.

Pour le bonus, je vous préviens tout de suite, il n'y a aucun lien de parenté avec Mitch Mitchell évoqué précédemment (à ma connaissance du moins).

Le morceau a été repris des dizaines de fois, ma version préférée est celle de notre Joe Dassin national adapté en français par Le grand parking mais elle n'est pas trouvable sur le net.
Sinon si le refrain vous dit quelque chose c'est sans doute à cause de (ou grâce à, c'est une vue de l'esprit, mais dans ce cas je préfère à cause de) Janet Jackson et son Got Til it's Gone sorti en 1997 qui reprend une partie des paroles et de la mélodie.

lundi, septembre 6 2010

Heart of Glass

C'est encore un coup de flair de producteur qui se cache derrière ce tube de Blondie, sorti en 1979.
Le morceau original s'appelle Once I Had a Love et remonte à 1975, et le tempo est nettement plus lent avec des petits accents reggae, pas mal du tout.

La version qui a rencontré le succès a cependant été enregistrée 3 ans plus tard et se retrouve sur l'album Parallel Lines qui fut le point d'orgue de la carrière de Blondie.
Ce sont exactement les mêmes paroles, le producteur Mike Chapman les a simplement faits ré-enregistrer le morceau plus rythmé, les arrangements sont plus discos, et il en a fait un tube (à prononcer tioubeuh).


Ce qui est intéressant c'est que cette chanson a fait polémique à l'époque de la sortie, et a immédiatement écarté le groupe de la scène punk / new wave de New-York car on lui reprochait d'abandonner ses premières amours et de virer disco.

Il est vrai que la version de Parallel Lines (qui s'intitule Heart of Glass et plus Once I Had a Love) pue la paillette à 200 mètres ...

La chanson a évidemment été reprise et samplée moultes et moultes fois, ce qui ne facilite pas ma tâche au moment du bonus ...
J'ai retenu la version live de Lily Allen, qui d'ailleurs se rapproche beaucoup plus de Once I Had a Love que de Heart of Glass ... Mes goûts sont variés mais mon amour pour le disco s'arrête à Magnolias Forever (et encore, c'est déjà super limite).

Bonus dans le bonus (j'inaugure un nouveau concept :-) ) : si vous tendez l'oreille vers la fin de la chanson vous entendrez que heart of glass rime avec pain in the ass, ce qui ne figure pas sur l'originale pour brosser la censure dans le sens du poil ...

mercredi, septembre 1 2010

Special K

Je vous rassure d'entrée, ça ne va pas parler céréales diététiques et régimes à la con, mais bel et bien rock'n'roll ...

Même si l'album Black Market Music n'est à mon avis pas le plus abouti de Placebo, ce morceau Special K reste assez typique du style du groupe, avec entre autres des thèmes assez glauques et pas vraiment enjoués.


Le titre est une allusion à peine masquée à la drogue, puisque le special K fait référence à la kétamine qui est entre autres un puissant anesthésiant (ça sert dans le domaine vétérinaire à endormir les chevaux par exemple, pour donner une idée ...).

Dans cette chanson Brian Molko trace un parallèle entre la drogue et l'amour, ce qui paraît plutôt fleur bleue comme idée, mais c'est mal connaître le bonhomme.
On retrouve à chaque fin du refrain une référence à un "7ème sceau" qui peut paraître un brin énigmatique pour les non pratiquants.

Can this saviour be for real / Or are you just my seventh seal ?

En fait il est ici question du 7ème sceau du livre de l'apocalypse selon Saint-Jean, livre qui renferme les destinées du monde et qui est scellé par 7 sceaux.
Je vais la faire courte, parce qu'il se passe un truc à chaque fois qu'un sceau se brise, et lorsque le 7ème et dernier sceau est rompu, 7 anges avec 7 trompettes débarquent sur Terre pour annoncer le règne du diable.

(En vrai c'est nettement plus long, il se passe encore un truc à chaque nouveau coup de trompette, mais tout ce qu'il faut retenir c'est que c'est le bordel, que tout le monde y meurt et qu'il fallait pas toucher au 7ème sceau :-D ).

Un bonus au parfum de mythe ce soir (mythe avec un "y") en la personne d'Eddie Van Halen, ou plus précisément de la plage qui ouvrait l'album Balance du groupe Van Halen sorti en 1995.
Poussez les mômes, ça tape fort ...

dimanche, juillet 18 2010

New York, New York

Ou plus précisément Theme from New York, New York puisque la chanson a été écrite pour le film New York, New York de Martin Scorsese sorti en 1977.

Il faut rappeler que cette chanson a été sortie par Liza Minelli la première, même si cette version a été complètement éclipsée par la reprise de Monsieur Frank Sinatra (oui, là on dit Monsieur).
Ce titre a eu un tel succès avec sa version que la plupart des gens sont persuadés que cette chanson a été écrite pour lui, c'était devenue une de ses "chansons-signatures".


La reprise en question est arrivée presque par hasard, alors que Frank Sinatra cherchait des titres à reprendre en public lors de ses concerts en octobre 1978. L'accueil est tel qu'il l'enregistre dès l'année suivante en studio pour son album Trilogy qui sort en 1980.


Une version live, juste pour contempler la classe du bonhomme :

Bonus chargés ce soir, on commence par une petite anecdote sympa :

La chanson est évidemment un des emblèmes de la ville de New York, et elle est jouée lors d'à peu près toutes les manifestations sportives des équipes de la big apple.
Pour le baseball, on avait pris l'habitude de passer dans les hauts-parleurs la version de Sinatra quand les Yankees gagnaient et la version de Minelli quand ils se prenaient une dérouillée ...

Et vlà-t-y pas qu'elle s'est vexée, l'autre pseudo-diva ? :-)

Elle a officiellement demandé à ce que sa version soit également jouée après les victoires, ou alors qu'ils ne la jouent plus du tout.
Ils ont choisi la deuxième option, maintenant c'est toujours Frank qui chante pour les Yankees, qu'ils rentrent aux vestiaires la tête haute ou la queue entre les jambes ...

Le deuxième bonus concerne le drapeau de la ville, on pourrait croire au bleu-blanc-rouge en regardant vite fait ...


Que nenni, c'est de l'orange, réglez le contraste de votre écran, les amis.
Et pourquoi de l'orange ?

On en revient encore à cette peuplade de mangeurs de poissons, ces chers bataves, car c'est bien eux qui sont allés fonder la Nouvelle Amsterdam en 1625 de l'autre côté de l'Atlantique, l'ancêtre de New York (on voit un moulin et un marin sur le sceau au milieu du drapeau pour les fans de symbolique).

Bonus #3
Le vrai, me direz-vous, enfin.
une scène mythique du patrimoine cinématographique mondial, rien que ça.
Ca fête ses 20 ans cette année, je trouve que ça n'a pas pris une ride :-)

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