La minute culturelle

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légendes vivantes (ou presque :-D)

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samedi, décembre 5 2009

27 Club

Ce n'est pas un club branchouille, le 27 Club aussi appelé parfois Forever 27 Club désigne un groupe de personnalités du monde la musique qui ont ceci de commun qu'elles sont toutes décédées à l'âge de 27 ans.

A l'origine ce club concerne 4 musiciens, tous partis en l'espace de 2 ans jour pour jour entre 1969 et 1971. Le premier à ouvrir le bal fut Brian Jones, un des membres fondateurs des Stones, puis vint le tour de Jimi Hendrix qu'on ne présente plus ; emporté au sommet de sa gloire alors qu'il venait à peine de faire connaître son jeu de guitare à la terre entière, et qu'il lui restait sans doute un paquet d'amplis à malmener jusqu'à l'implosion ...


La seule femme de ce club le suivit moins de 2 semaines plus tard, c'était la formidable Janis Joplin. Le dernier membre "officiel" est le frontman des Doors Jim Morrison qui s'en est allé pile 2 ans après Brian Jones.


Évidemment, vu les personnalités et les mœurs des personnes concernées, les circonstances dans lesquelles ces drames se sont produits restent relativement obscures ... il y a souvent en toile de fond de la drogue et du sexe (rock'n'roll oblige).

Il y a beaucoup d'autres musiciens qui sont décédés à 27 ans, bizarrement, des plus ou moins talentueux et qui auront laissé une trace parfois discutable dans l'histoire de la musique. Cependant un seul a été ajouté au 27 Club, il s'agit de Kurt Cobain, décédé en 1994 ; l'exception a été faite pour lui car selon sa sœur et biographe officielle il rêvait depuis sa plus tendre enfance de rejoindre un jour ce club très fermé (chacun ses rêves ...).


Ces décès sont à l'origine d'une superstition assez étrange chez les musiciens, qui consiste à éviter les briquets blancs. En effet 4 des 5 membres de ce club ont été retrouvés morts avec un briquet blanc sur eux (en l'occurrence Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et Kurt Cobain).
Quand on sait que Brian Jones est mort noyé dans sa piscine, on est en droit de se demander s'il en aurait eu un également s'il était mort d'une overdose sur la terre ferme, comme les autres.

mercredi, décembre 2 2009

Seasick Steve

Puisque personne se lance ... j'y vais.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on a à faire à un personnage atypique ; la casquette crasseuse et la longue barbe mettent déjà la puce à l'oreille, mais lorsqu'il se saisit d'une de ses (nombreuses) guitares, plus aucun doute n'est permis ... c'est sans doute le dernier vrai géant du blues en activité.


En apparence donc, il passerait presque pour un vieillard, voire un sans-abri avec son comparse Dan "tape-fort" Magnusson, la batteur de génie qui l'accompagne.
Ce n'est bien qu'une apparence, car dès que le silence se fait et que la guitare commence à vibrer, c'est un artiste débordant d'énergie qu'on retrouve, et tout simplement heureux de pouvoir jouer sa musique, faire partager son amour du blues.

A 68 ans, Steven Gene Wold de son vrai nom entame une carrière qu'il n'a jamais attendue, ni même espérée ... Parti de chez lui à 13 ans pour fuir un beau-père violent, il parcourt pendant des années les Etats-Unis dans un peu tous les sens, vivant de petits boulots et de sa guitare principalement en vrai hobo.

Ce qui explique que sans doute sa collection de guitares toutes plus pourries les unes que les autres : durant toutes ces années, il était tellement sur la paille que lorsqu'une corde cassait, il ne la remplaçait pas.

ci-dessous sa guitare principale, à 3 cordes :


Et la fameuse guitare faite avec une boîte de cigare, la grande classe :-)


Les textes ne sont pour la plupart pas très recherchés, c'est bien pour la musique elle-même et pour faire crier sa guitare qu'il est là ... le mieux est encore la preuve par l'image, ici dans un show anglais ou comment un petit vieux fout l'ambiance en quelques secondes.


Seasick Steve - Doghouse song

Le bonus prend des allures d'album de famille puisqu'on le voit aux côtés de son Big Green and Yeller, plage de son dernier album Man From Another Time qui est une ode à son tracteur John Deere de 1942.


samedi, novembre 14 2009

Redemption song

Petite incursion dans le monde reggae du grand Bob avec un de ses plus beaux titres, Redemption Song. Sorti en 1980 sur le magnifique Uprising, le dernier album sorti par les Wailers au grand complet - avec Bob en chair et en os.


La totalité de l'album a été écrite en 1979, lorsqu'il se savait déjà atteint d'une forme de cancer de la peau et c'est avec les chansons écrites pour cet album qu'il voulait se présenter devant son "jah" (dieu dans la culture rastafari).
Sa maladie a été diagnostiquée de manière complètement accidentelle, lorsqu'il se blesse à l'orteil lors d'un match de foot à Paris 2 ans plus tôt. Une fois le match terminé, son médecin lui suggère de faire des analyses plus poussées et c'est là qu'il apprendra la terrible nouvelle.

Cet album lui a permis d'aborder sous un autre jour le sens de la vie, et d'appréhender sa propre mort ; aspect qui est particulièrement visible sur ce morceau Redemption Song, qui deviendra en quelque sorte son épitaphe malgré lui. C'est effectivement la dernière plage du dernier album ... peut-être un peu prémonitoire tout de même comme titre.
(désolé pour la piètre qualité sonore, mais au moins c'est une version acoustique, sans artifice ni remastérisation studio ...)


Évidemment, il y a eu des tas de reprises, du bon, du (beaucoup) moins bon ...
Je me suis laissé guidé par mon goût de la musique celtique, et je mise sur une alliance inattendue : le fiston Ziggy qui s'associe aux Chieftains, groupe folk irlandais pour nous sortir cette version assez improbable.

Au final le pari est gagné, même avec les tin whistle, l'esprit reggae reste intact, qui l'eut cru?
Redemption Song, by Ziggy Marley and the Chieftains

jeudi, octobre 8 2009

Steve Miller

Une fois n'est pas coutume, une minute bien old school ce soir ...
Steve Miller est tombé tout petit dans la musique, puisque maman était chanteuse de jazz, papa était ingénieur du son amateur à ses heures perdues, et son parrain n'était autre que Les Paul.
(oui, oui, celui-là ; THE Les Paul, j'y reviendrai dans le bonus).

Ça aide pour s'initier comme il se doit à la guitare, vous en conviendrez. Ceci dit ça n'enlève rien à son talent, ça serait un peu trop simpliste si l'histoire s'arrêtait là.

Il se lance dans des études de littérature, qu'il abandonnera bien que quasiment arrivé à leur terme en 1965 pour tenter sa chance à la faculté de musique d'Austin, Texas. Malheureusement pour lui, il n'y est pas admis, mais ce n'est pas grave, il achète un bus VW (les vrais combis, le T2 de surfeur quoi) et prend la route direction San Fransisco, ça c'est l'esprit rock'n'roll. L'ambiance et la scène musicale de la ville lui plaisent beaucoup, donc il décide de rester et forme là-bas en 1967 le désormais culte Steve Miller Band.
(J'ai toujours trouvé ça assez mégalo d'appeler son groupe "le groupe de untel", sauf pour celui-là qui sonne assez naturel à mes oreilles, allez savoir pourquoi)

Le tout début du groupe est assez rock, ça va vite se calmer pour retrouver des racines plus blues / blues-rock. Ils sont très productifs, quasiment 2 albums par an de 68 à 73 puis ça va un peu se calmer vers la fin des années septante et dans les eighties.

Je vous propose un de mes morceaux préférés, The Joker, tiré de l'album qui porte le même nom :

(Le bassiste est à bloc, en même temps si vous y prêtez attention la ligne de basse est réellement très belle)

Voici l'heure du bonus, qui est un petit hommage à M. Lester William Polsfuss, beaucoup plus connu sous le nom de Les Paul dont le décès est passé complètement inaperçu cet été, le 12 août.
Ce fut le papa d'une des plus célèbres guitares électriques du monde, la Gibson Les Paul, et donc c'est aussi grâce à lui si les plus grands tubes du rock'n'roll sont ce qu'ils sont.


(Cherchez pas, tous les plus grands ont au moins une Les Paul, tous, c'est juste un mythe de la guitare qui nous a quittés)

vendredi, juillet 24 2009

Red Special

Un titre qui attise la curiosité, n'est-ce pas ?
Le "red special", qu'est-ce que ça peut bien être ?

C'est en fait la red special, car c'est la guitare de Brian May, guitariste de Queen.


Il lui a donné un petit nom car il l'a faite de ses mains, avec son père à partir d'éléments de récupération et surtout parce qu'il avait exactement en tête ce qu'il voulait pour sa guitare. Quasiment tout le bois nécessaire pour fabriquer le corps de la guitare provient d'un linteau d'une vieille cheminée en chêne que des amis s'apprêtaient à jeter aux ordures. Ce chêne a été complété par de l'acajou, qui fait de la Red Special un genre de guitare semi-acoustique.

Il y a un travail de titan derrière cette guitare, tout a été mis en forme à la main jusqu'à ce que l'ensemble ait la géométrie souhaitée, tous les inserts ont été réalisés à la main, tout le câblage et le positionnement des micros a été fait maison également. C'est sans doute là un des points les plus intéressants, pour sa guitare Brian May a placé 3 micros câblés en série (et non en parallèle comme sur la plupart des guitares), avec un interrupteur propre à chaque micro. Il peut donc utiliser les 3 micros à la fois, ou 1 ou 2.


Ce sont ces petits détails qui rendent le son de cette guitare absolument unique, et qui font qu'on reconnaît Queen entre tous les autres groupes dès que la guitare entre en jeu.
Juste pour le plaisir :

(Allez direct à 2'17 pour le solo de Brian ;-) )

Cette guitare a eu tellement de succès qu'elle a été reproduite par certains luthiers en Australie ou en Etats-Unis, et depuis 2001 par la société Brian May Guitars, eh oui c'était la moindre des choses qu'il profite un peu de cet objet génial qu'il a créé de ses petites mimines.
http://brianmayguitars.co.uk/the-guitars/1

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